Sandra De Bailliencourt – Directrice Générale de Sparknews
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Comment les entreprises peuvent-elles créer un impact positif sur la société et la planète ?
Les entreprises elles peuvent jouer un rôle majeur pour avoir de l’impact positif, sur trois aspects. Le premier c’est vis-à-vis de leur supply chain, en amont de leur production, toutes leurs relations avec leur écosystème : entretenir des relations durables, vertueuses, frugales dans l’économie des ressources. Deuxième impact vis-à-vis du consommateur ou du client : plutôt que d’encourager le consommateur à consommer, de l’emmener vers une consommation plus responsable, à la hauteur de ses moyens. Donc la chasse au gaspi, finalement, de l’ultra consommation. Et le dernier impact, c’est vis-à-vis de ses collaborateurs, qui sont en recherche de sens, ou qui sont en recherche d’équilibre vie perso-vie pro, à jouer aussi ce rôle de modérateur et d’embellisseur de la vie professionnelle.
Avez-vous des exemples d’actions d’entreprises contributives ?
Un exemple concret d’entreprise contributive, que je cite souvent : le groupe Camif Matelsom, qui est un groupe de vente en ligne de produits d’intérieur donc mobilier, etc. La Camif était au bord du dépôt de bilan et elle a été redressée par son repreneur Emery Jacquillat, avec justement toutes les valeurs de l’entreprise contributive en engageant toutes ses parties prenantes, que ce soient les fournisseurs, les collaborateurs et les clients, autour du projet de l’entreprise. Quelques exemples très concrets : sur le site internet de la Camif, vous achetez essentiellement du Made in France, et vous pouvez décider d’acheter un lit, une armoire, etc à proximité de chez vous; donc vous réduisez les transports, les émissions de CO2. Autre exemple : les personnes de la Camif vont former les artisans avec qui ils travaillent pour que ces artisans produisent en mode un peu plus frugal, plus en économie circulaire, donc en économisant les ressources naturelles. Et le dernier exemple : les consommateurs sont aussi « éduqués » puisque le jour du Black Friday par exemple, il ferme son site internet en disant à ses consommateurs : « N’achetez pas parce que ce sont les soldes, achetez parce que vous avez besoin d’acheter ». Donc voilà il évite la surconsommation qu’on voit au moment du Black Friday.
Pour conclure, un conseil aux entreprises qui réfléchissent à leur raison d’être ?
Déjà, ouvrez votre réflexion à votre écosystème, ne réfléchissez pas en huis-clos entre vous, au sein du COMEX : travaillez sur les retours que vous font vos écosystèmes, c’est à dire vos collaborateurs donc favorisez aussi la consultation de vos collaborateurs, évidemment vos parties prenantes, vos fournisseurs, vos prestataires et également vos clients et le tissu associatif ou entrepreneurial qui gravite autour de votre entreprise. Donc ça, c’est hyper important parce que ça permet justement cette ouverture de l’entreprise sur son écosystème, qui est si importante quand on parle de contribution. Et le deuxième conseil, c’est de ne pas minimiser le management, justement l’évolution de vos modes d’organisation, parce que quand on est en phase de transformation, il faut embarquer tous les collaborateurs, et donc ça change quand même par mal de choses dans l’entreprise.