Hélène de La Moureyre – Fondatrice de bilum
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Suite au dernier #PositiveForYou du 10 février dernier nous avons eu l’occasion d’interviewer Hélène de La Moureyre, fondatrice de l’entreprise bilum, spécialisée dans l’upcycling. Durant notre échange Hélène nous présente ce qu’est l’upcycling, comment lui est venue l’idée de bilum mais aussi en quoi cette pratique peut-être une solution pour les marques aujourd’hui. Pour retrouvez bilum c’est ici.
L’upcycling c’est quoi?
L’upcycling c’est le recyclage par le haut « up ». En fait c’est donner une valeur supérieure en termes d’usage ou d’esthétique à des matières ou des objets normalement destinés à être jetés.
Comment t’est venue l’idée de bilum?
bilum est né grâce aux toiles publicitaires géantes, qui à l’époque n’avaient pas de seconde vie, donc en fait, elles étaient détruites. Et ces toiles ont une capacité de résistance et surtout sont extrêmes colorées et pouvaient faire l’objet d’une seconde vie très intéressante, en sacs et accessoires. Et en fait, c’est comme ça que j’ai lancé bilum qui aujourd’hui est un champ beaucoup plus ouvert sur plus d’une vingtaine de matières auxquelles nous donnons une seconde vie en sacs et accessoires, avec un circuit court et local, 100% français.
Le produit dont tu es la plus fière?
J’en ai pas mal en fait, c’est, à chaque nouvelle collection je suis à chaque fois hyper enthousiaste, je pense que c’est ça aussi qui est hyper important dans notre métier. C’est que, on nous envoie parfois des matières, vous voyez le petit gilet de sauvetage d’Air France, je trouve que c’est un objet ludique, patrimonial, hyper inspirant et très symbolique pour nous. Le drapeau français du Grand Palais, pareil, c’est extrêmement symbolique. Malgré tout je pense quand même que les housses de siège du Concorde restent une matière inouïe qu’on ait eu l’occasion de travailler, d’autant plus que c’est, l’intérieur du Concorde avait été imaginé par Madame Andrée Putman, pour laquelle j’ai un immense respect. Mais j’ai envie de vous dire que : bientôt vont sortir d’autres collections, dont on est extrêmement fiers. On est fiers chaque mois.
Quel est l’avenir du l’upcycling pour les marques?
Les marques, je pense que les marques peuvent vraiment, euh fin non ce n’est pas peuvent, les marques s’approprient l’upcycling et justement c’est ce qu’on essaye de leurs prouver chaque jour avec bilum, sachant que 80% de notre chiffre d’affaires est réalisé avec des sociétés. En fait toutes les marques, toutes les maisons, toutes les entreprises ont des matières à jeter, que ce soit des outils de communication, ou même aussi des matières patrimoniales ou très symboliques, comme les gilets de sauvetage d’air France qui sont des outils de sécurité, qui sont jetés régulièrement, qu’on transforme en sacs et accessoires qui sont revendus sur leur propre site. Les uniformes, la gendarmerie nationale, les pompiers, la sncf, il y a des uniformes dans tellement d’entreprises françaises, qui pareils, sont changés régulièrement donc on peut transformer.
Donc, il y a beaucoup beaucoup de matières, si on fouille un peu, qui peuvent être transformées en objets patrimoniaux. D’ailleurs on a l’habitude de dire que bilum confectionne l’héritage des marques à travers leurs propres matières.
Un positive word pour conclure?
Alors moi ça sera des positive words, au pluriel, en fait c’est une phrase que j’emprunte depuis le début à Thierry Tournaud à l’époque où il était président du WWF et qui disait cette chose sublime qui nous anime chez l’upcycling, chez bilum « on ne fait pas la révolution avec du concept, mais avec du désir ».