Thibaut Guilluy – Haut-commissaire à l’emploi et à l’engagement des entreprises au Ministère du Travail
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Suite à l’édition 2021 de Change Now, la discussion continue avec la Positive Interview de Thibaut Guilluy
Votre déclic engagement ?
Un parcours d’engagement venait de tout un tas d’histoires, d’aventures et de rencontres mais s’il en avait un pour moi, c’est la lecture d’un livre de Dominique Lapierre qui s’appellait “La cité de la joie”. C’était mon premier livre après les Bibliothèques rose et verte et c’est ça qui m’a donné envie de pouvoir m’engager, de partir en Inde à Calcutta pour aller m’occuper des enfants des rues.
Y-a-t ‘il plus de sens et d’engagement dans le secteur privé ou dans le secteur public ?
En tout cas intrinsèquement dans le secteur public, on est là au service de l’intérêt général, de l’intérêt public, donc de façon consubstantielle, il y a un sens à s’engager dans la fonction publique. Maintenant on peut perdre le sens même dans une organisation qui est au service d’eux, quand on regarde plutôt les moyens, quand on est tourné sur soi et qu’on oublie en fait le bénéficiaire final, la cause finale. Tant qu’on est animé par la cause alors il y a du sens dans le privé comme dans le public.
Comment l’Etat et les entreprises peuvent-ils aller plus loin ensemble sur ces sujets ?
On parle beaucoup de “Faire société”, c’est comme un concept un peu valise mais en fait, c’est comment donner du sens aux choses qu’on fait, donner de l’utilité à nos entreprises, à toutes les formes d’entreprises finalement dans lesquelles les uns et les autres on peut être engagés à titre professionnel ou personnel. Mais pour faire face à ce défi de trouver un équilibre, entre avancer et progresser, je pense qu’il y a vraiment, absolument besoin de comprendre qu’il faut cesser de dissocier le social et l’économique, l’entreprise et l’Etat. Mais que nous avons besoin d’alliances fertiles et que chacun a un rôle à jouer pour donner du sens in fine à ceux pourquoi nous nous consacrons.
Un positive word pour conclure ?
S’il y avait un mot à retenir, je dirais humilité. Parce que pour essayer d’être positif, d’abord, il faut avoir conscience qu’on est bien peu de chose, qu’on est plein de défauts et qu’à partir du moment qu’on a cette conscience-là, on peut avoir confiance en notre capacité à pouvoir essayer d’amener un petit peu de progrès et de le faire de façon déterminée et durable.